échelle de coût, une illustration parmi d'autres

calculons le coût des dépenses engagées par l'Etat pour éviter des émissions de CO2 égales aux émissions de gaz à effet de serre par l'ISDND de Sorbiers dues au non-respect de la réglementation.


les émissions à Sorbiers

Au plus bas, l'ISDND émet à tort 100 tonnes de méthane au-delà de ce qu'elle devrait émettre (nous pensons que c'est plutôt 400 tonnes, cf la page relative à Embrun).

En retenant le PRG le plus favorable aux pollueurs, le PRG à 100 ans (28), l'émission de ces 100 tonnes de méthane équivaut à l'émission de 2.800 tonnes de CO2

le coût de chaque émission d'une tonne évitée par le "bonus écologique"

Depuis le décret n° 2024-102 du 12 février 2024 relatif aux aides à l'achat ou à la location de véhicules peu polluants, l'Etat subventionne moins l'acquisition d'un véhicule électrique : 4.000 euros si vos revenus annuels dépassent 15.400 euros, 7.000 euros dans le cas contraire.

Les émissions de CO2 sont en moyenne de 100 gr par km, cf : https://carlabelling.ademe.fr/chiffrescles/r/moyenneEmissionCo2Gamme#:~:text=La%20gamme%20Economique%20%2F%20Inf%C3%A9rieure%20a,CO2%20%2F%20km%20en%202020.

En imaginant que le véhicule "hydrocarbure" roule 200.000 km, il aura émis 20 tonnes de CO2 (200.000 x 100 grammes).

En imaginant que pour parcourir les mêmes 200.000 km, la voiture électrique n'a pas eu besoin d'une nouvelle batterie. 

En imaginant qu'aucun gaz à effet de serre n'a été émis pour produire l'électricité que la voiture électrique ensuite consomme en roulant (faux quelle que soit le mode de production de l'électricité, y compris le nucléaire) 

Et en décidant de ne pas tenir compte du fait que l'empreinte carbone de la construction d'une voiture électrique est plus forte que celle de la construction d'un véhicule essence (autour de 3 tonnes et plus)

La subvention versée aura, après avoir modifié exagérément chaque paramètre en faveur de la voiture électrique, pour effet de diminuer au bout des 200.000 km les émissions de CO2 de 20 tonnes.

En ne retenant que la subvention réduite à 4.000 euros en 2024 (oubliant ainsi le quart des gens qui eux bénéficieront d'une subvention de 7.000 euros), l'Etat dépense 200 euros par tonne de CO2 évitée (4000 euros / 20 tonnes).

CONCLUSION

La dépense que fait l'Etat pour obtenir une réduction de gaz à effet de serre équivalente au surplus d'émissions de gaz à effet de serre réalisé à Sorbiers actuellement chaque année est de 2.800 fois 200 euros, soit 560.000 euros par an.

Si on retient, à juste titre, que c'est plutôt un surplus de 400 tonnes de méthane qui s'échappe du site de Sorbiers, que le PRG qui doit être retenu est celui à 20 ans et non à 100 ans (81 au lieu de 28) et que l'économie d'émission de CO2 obtenu par le subventionnement d'un véhicule électrique est plutôt au total de 10 tonnes (on a enlevé aux 20 tonnes "idéales" calculées ci-dessus le surplus de tonnes de CO2 lors de la fabrication, puis lors d'un changement de batterie, puis lors de la dépollution des batteries et enfin, les émissions de CO2 pour produire une partie de l'électricité consommée par la voiture électrique), les tonnes à compenser sont 32.400 (au lieu de 2.800) et le coût de la compensation étant de 400 euros par tonne de CO2 évitée (chacune des 10 tonnes évitées par la subvention de 4.000 euros : 4.000 divisé par 10),  la dépense effective pour compenser la pollution climatique en cours à Sorbiers est de 12.960.000 euros par an.

Il est vrai que subventionner les voitures électriques a aussi pour effet de diminuer les émissions de particules fines et que l'Etat français, ayant été condamné du fait qu'il ne réduisait pas assez ces particules polluantes est également motivé par cet autre effet bénéfique des véhicules électriques, réduire les émissions de particules fines.

En plaçant les 2 objectifs à égalité, la moitié des subventions pour l'achat de véhicules électriques ne servirait pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Les dépenses pour compenser la pollution climatique de Sorbiers ne seraient que de 280.000 euros (560.000 / 2) dans le calcul le plus favorable aux pollueurs et 6.480.000 euros (12.960.000 / 2) dans le calcul plus réaliste. Il s'agit là de compenser seulement la pollution causée à Sorbiers en une année.

L'Etat qui agit d'un coté en dépensant de l'argent des contribuables pour limiter les gaz à effet de serre ne doit-il pas être cohérent et empêcher les émissions de gaz à effet de serre fautives en cours à Sorbiers en faisant, tout simplement, respecter la réglementation ?

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